Analyse de la variabilité de l'ADN mitochondrial d'une population de Propithecus coronatus (Primates, Indriidae) au Nord-Ouest de Madagascar
Porteur du projet : Françoise BAYART - UMR7206
Co-porteur du projet : Franz MANNI - UMR7206
Etudiant recruté : Gabrielemaria SGARLATA
Période & durée du projet : Janvier à Juin 2014
Présentation du projet :
Les données socio-écologiques recueillies sur le terrain montrent que cette espèce vit en petits groupes sociaux (2 à 8 individus) de type famille élargie avec un système de reproduction plutôt monogame. Les mâles migrent et les femelles attendent leur tour pour se reproduire, sauf exception (l’intervalle des naissances est de 2 ans en moyenne et des infanticides ont été observés). Les groupes sont contigus et leurs domaines vitaux se chevauchent, malgré des comportements d’évitement et de défense du territoire. La démographie de cette population est connue car nous avons des données précises sur la structure sociale, le comportement et la dynamique de 7 des 16 groupes sociaux (2009-2011).
L’objectif est d’adresser la question de la structure de la population d’un point de vue génétique.
Résultats espérés :
Par cette analyse, nous souhaiterions répondre à plusieurs questions:,
diversité génétique au niveau de la population ;
degré d’apparentement au sein des lignées femelles;
distance ou proximité génétique des groupes sociaux (intra-population) ;
mise en évidence de la migration probable des individus d’est en ouest due à un feu de forêt (à l’est) il y a une dizaine d’années.
Particularité du projet :
Mieux comprendre les interactions entre structures sociales et structures génétiques est un des axes scientifiques majeurs de notre UMR. Cet aspect fait l’objet de plusieurs programmes de recherche chez l’humain (ANR SOGEN notamment) et il est particulièrement intéressant de le développer chez les primates non-humains, spécialement chez un primate monogame comme Propithecus coronatus.
Ce projet met également en valeur le premier élevage européen de Propithecus coronatus au Parc Zoologique de Paris (MNHN) dont les individus proviennent de la SFUM’Antrema à Madagascar, cogérée par l’Université d’Antananarivo et le MNHN (Projet pilote bio-culturel de la Station depuis 2000). Ce contexte confère à ce projet un intérêt au sens des collections vivantes et de leur connaissance à des fins éventuelles d’expertise et de conservation.