Anatomie, Phylogénie et Origines: Déchiffrer l’Evolution des Scolécophidiens − APODES
Porteur du projet : Nicolas VIDAL – UMR 7205 –
Co-porteur du projet : UMR7179 – Anthony HERREL
Post-doctorant recruté : Aurélien MIRALLES
Période & durée du projet : 2016 – 2018
Zone géographique du projet : globale (pantropicale)
Présentation du projet
Les scolécophidiens représentent une vaste et ancienne lignée de serpents miniaturisés, fouisseurs et aveugles. Les nœuds les plus profonds de leur phylogénie demeurent polémiques, alors que ce groupe, le plus basale au sein des serpents, constitue un taxon clé pour comprendre les transformations évolutives à l’origine du succès de la radiation ophidienne. Leur très petite taille (obstacle majeur aux approches d’anatomie comparée classiques), leur mode de vie sous-terrain et leur fort conservatisme morphologique (superficiel) en font également un des groupes de squamates des plus énigmatiques. Face à l’étendue de nos lacunes sur les scolécophidiens, APODES consiste en une étude pluridisciplinaire et intégrative attaquant de front divers aspects de la biologie de ce groupe.
Originalité du projet
(1) description très fine de la diversité anatomique (microCtscan du crâne) des différentes lignées de serpents scolécophidiens (via une approche microtomographique), (2) Résoudre les liens de parentés les plus profonds au sein du groupe (phylogénie moléculaire) (3) Caractériser les modalités fonctionnelles de fouissage au sein des différents lignées, (4) Combiner les trois approches précédentes afin d’aborder, dans un contexte phylogénétique, un large spectre de questionnements relatifs à l’origine des scolécophidiens (en particulier) et des serpents (au sens large), ainsi qu’aux contraintes fonctionnelles et phylogénétiques à l’origine de l’anatomie si particulière des scolécophidiens.
Complément d’information
Cet article de diffusion des connaissances publié dans le webmédia académique The Conversation ne traite pas en soi du projet APODES, mais il n’en demeure pas moins lié à celui-ci dans le sens ou, généraliste, l’article constitue un plaidoyer en faveur des collections d’histoire naturelle, en insistant sur le rôle fondamentale qu’elles jouent dans les Sciences de la Vie et la Conservation. Le Labex y est d’ailleurs remercié.
Miralles A (2017) Pourquoi les scientifiques collectent-ils des animaux sauvages? The Conversation. (Lien)